Richard ici et Marcziniak là (ou l’inverse)

Jusqu’à fin décembre, histoire de bien conclure 2019, le peintre Richard Marcziniak expose ses plus récentes œuvres dans un ensemble intitulé Ici et là (et vous allez comprendre ce titre).

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Richard Marcziniak le jour du vernissage de l’exposition, samedi 28 septembre 2019, à Méricourt-sous-Lens. ©Albert Lammertyn

Parmi une peinture encore fraîche de plusieurs œuvres de cette année, Richard Marcziniak a invité d’autres toiles à peine plus anciennes, remontant à 2017 et 2018, pour composer son exposition Ici et là.
Comme il se sent à l’aise aussi bien en aquarelle (plutôt à la morte saison) que dans l’huile (dès que le printemps revient), il voyage entre ces deux techniques. L’œil du public fait de même, papillonnant d’une œuvre à l’autre, dans l’espace du nouveau centre social d’éducation populaire de Méricourt-sous-Lens (Pas-de-Calais).
Ici et là reprend les œuvres d’une présentation estivale à Saint-Quentin-la-Chabanne, appelée Creuse, dans le département du même nom, région par lui défrichée, où il a élu résidence depuis plusieurs années. Il a complété cette sélection par quelques toiles inspirées de paysages de son Nord-Pas-de-Calais natal, et cela donne un ensemble homogène, un souffle entre chaud et froid, qui respire le souvenir de l’été, en un  lieu qui semblait n’attendre que la lumière de cette peinture pour bien passer l’automne.

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Richard Marcziniak, « Ici et là », vue in situ. ©Albert Lammertyn

« Dans le pays de lʼenfance comme dans la Creuse adoptive, les paysages intérieurs se font jour », était-il écrit, en juillet 2016, dans la page Bol d’art de ce blog, à propos d’une autre exposition comparable, intitulée Si loin, si proche, réunissant des toiles et aquarelles alors récentes. Paysages intérieurs, oui, car Richard Marcziniak ne peint pas des paysages. A proprement parler, il les incarne, il s’y fond. Et ce qu’il en restitue palpite comme un prolongement de son cœur, saigne de toutes les couleurs de son sang (un peu comme une orange bleue d’Eluard).

Allers-retours entre deux régions
et interactions plastiques

L’artiste est devenu familier de ses allers-retours entre le 23 et le 62 (au début, on aurait plutôt dit entre le 62 et le 23). A l’automne 2018, il se retrouvait déjà à Méricourt, pour un Dialogue avec le sacré, là encore frais émoulu de la Creuse (à Gentioux) et accouché tout droit de l’été. A la différence notable que cette exposition était collective puisque, outre Richard Marcziniak, elle réunissait des artistes français, polonais, roumains ou encore ukrainiens.
En remontant plus loin, en 2006, on retrouve une autre exposition collective internationale : Un pont au lieu des murs, à Rouvroy et Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
Même démarche de transmetteur et d’entremetteur, en 2016, à Méricourt, pour un hommage au belge Roger Somville qui, selon Richard Marcziniak, « a renouvelé la tapisserie après la guerre et a remis le genre au goût du jour ».
Chaque année, à la belle saison, l’Atelier d’artistes de Pallier-Gentioux permet à de nombreux créateurs de toute l’Europe d’exprimer leur art. C’est là une des cordes sensibles de notre natif de Rouvroy qui a fondé, voilà dix ans, cet atelier international d’artistes plasticiens. Son leitmotiv est de faire découvrir l’art et ses différentes formes d’expression.
A l’occasion du Dialogue avec le sacré, le maire de Méricourt, Bernard Baude, n’avait pas manqué de remercier l’AIAP pour « son engagement à rendre ces œuvres accessibles au plus grand nombre ». L’édile était encore présent au vernissage d’Ici et là, fin septembre dernier. Toujours aussi reconnaissant.
En 2020, l’exposition se transportera à Rouen (Seine-Maritime), comme pour y assainir l’air du temps…
—–
Ici et là, jusqu’au lundi 30 décembre 2019, au centre social d’éducation populaire, rue de la Gare, à Méricourt-sous-Lens. Ouvert du lundi au vendredi de 10 à 18 heures. Entrée libre. Renseignements : 03 21 74 65 40.

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Richard Marcziniak, « Ici et là », vue in situ. ©Albert Lammertyn

 

 

Une réflexion sur “Richard ici et Marcziniak là (ou l’inverse)

  1. […] Dans le monde antécovidien, Richard Marcziniak trouvait déjà espace dans l’air et dans l’art de « Mots non tus et bouche décousue ». Ce peintre n’a de cesse que de diffuser le travail de ses complices artistes du monde entier, comme s’il désirait précisément que le monde entier partageât ses découvertes, qu’il met au même niveau d’importance que ses propres œuvres. D’ailleurs une de ses expositions personnelles, détaillée sur ce blog fin 2019, s’intitulait Ici et là. […]

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